Éléonore Auzou-Connes joue Baptiste Morizot, un philosophe dont nous découvrons le travail majeur. Dans nos sociétés occidentales, avec le concept-piège de Nature, nous avons plus ou moins résumé le naturel au « banal », et le surnaturel à un « ça n’existe pas ». Or, le fabuleux est partout dans le réel. Il s’agit simplement de l’observer. Et de réenchanter notre relation au monde.

Jacqueline tenait un institut de beauté. La dépression l’a submergée, jusqu’à la crise de délire. Il y a aussi Jules, Annette ou Marguerite. Tous sont dans l’urgence d’exprimer leur souffrance. En mettant en scène des textes écrits par des personnes internées, Olivier Martin-Salvan ouvre un chemin dans les labyrinthes de la psyché humaine. Ces écrits d’art brut révèlent une langue hallucinée et poétique, portée par un acteur prodigieux.

Chaque nuit, Little Nemo tente de parvenir à Slumberland (le pays du sommeil). Le roi Morphée, souverain de ce royaume, souhaite un camarade de jeu pour sa fille. Il a jeté son dévolu sur Nemo et lui envoie des messagers pour l’attirer. Mais ce parcours est parsemé de mésaventures qui tirent toujours trop tôt le petit Nemo du sommeil, jusqu’à ce jour où… Et le rêve n’a ici plus de limites !
 

Au sein d’une famille, des événements incompréhensibles et parfois violents se répètent inlassablement. Mus par des émotions explosives, les corps semblent comme condamnés à extérioriser une souffrance. À l’initiative d’une femme, qui ne s’exprime qu’avec ses mains, les secrets vont se mettre à transpirer. Inspiré de la danse Butoh, du théâtre Nô et du kabuki, IE modèle les émotions de façon viscérale.

Avec Shapes of the Fall, l’artiste britannique fait le bilan après un demi-siècle d’observation du monde. Piers Faccini tisse des liens entre folksongs anglo-saxonnes, musiques du Maghreb, blues du désert et arrangements pour quatuor à cordes. Et il chante la chute, le tarissement des ressources : une mise en garde sous forme de lumineux voyage.

Sur les murs d’une maison de famille ricoche le visage souriant d’un fils trop tôt arraché aux siens. Elle existe, cette maison à colombages, et ressemble à s’y méprendre à des milliers d’autres dans la région… Les paroles de nouveaux arrivants – deux Français et deux Allemandes, appartenant à deux générations – ne sauraient tarder à réveiller la mémoire des murs.

Conte philosophique et long voyage initiatique, Candide rapporte les tribulations d’un jeune homme, ingénu et crédule, mais aussi sensible et généreux et doté d’une absence totale de préjugés. Le voici donc indéniablement en décalage avec le monde qui l’entoure. Une comédie acide, loin de tout moralisme, sur les puissants, la bêtise humaine et l’égoïsme.

L’Enfant et les Sortilèges est une œuvre passionnante créée par deux figures majeures du début du XXe siècle : Colette et Ravel. Un enfant, seul dans une loge, installé là pour faire ses devoirs, laisse éclater violemment sa colère. Contre sa mère, contre le manque, contre sa propre impuissance. Une plongée nocturne et fantastique dans un univers où les objets prennent vie et où l’enfant se retrouve pris au piège de sa propre imagination.

Tout droit sorties d’un groupe de rock chatoyant, trois « animatrices de matières » débarquent sur un terrain désert, qu’elles vont modeler à l’aide de ruban adhésif. Métaphore des liens invisibles qui nous unissent les uns aux autres, le scotch devient la vedette de ce spectacle jubilatoire pour les tout-petits, entre danse, arts plastiques et performance !