Réinventer
Annj interpelle Korb pour qu’ensemble ils se souviennent. Ils dialoguent, se questionnent, se racontent leur rencontre, leur apprivoisement, leur amour commun pour les mots jusqu’au cataclysme qu’ils ont traversé. Dans cette fable post-apocalyptique, le désastre n’est pas irréversible. Ils invitent alors le public et notamment les enfants, à inventer – avec leurs armes, celles de l’imaginaire et du jeu – le monde du Beau Jourd’Hui.
Sur scène, un concert démarre. Une personne, semblant arriver d’ailleurs, l’interrompt. C’est Annj. Dans une autre langue, elle interpelle Korb et ses musiciens. Avec des silhouettes d’ombre, elle les force à se souvenir, eux qui ont tout oublié. Se saisissant du mythe de l’enfant-sauvage, Joël Jouanneau déplace le récit dans un monde onirique où l’enfant Korb a été élevé par une louve puis recueilli par Annj sur une île à l’abri du temps. Quand la vague du temps submerge leur île, Annj et Korb sont contraints à l’exil. Pour porter ce conte, deux comédiennes, deux langues (français et allemand) et un trio musical pour une partition sonore unique. De même que l’imaginaire permet de reconstruire, la musicalité du texte invente un langage qui nous percute par-delà les mots.