On dirait le sud… chantait Nino Ferrer, et c’est en pensant à lui que nous vous proposons de le lire. Pourtant, on le sait bien, les écrits imprimés sont plus graves que les ritournelles et l’on oublie souvent les textes des chansons qui survolent ce que les livres creusent. Comment donc s’étonner que le Sud de la littérature soit moins aimable que celui que l’on fredonne ; que le soleil qui nous caresse dans l’une, devienne soudain dans l’autre l’impitoyable révélateur de la misère et de la peur ; que le doux farniente des uns soit en fait le manque cruel de travail des autres ?

La terre étant irrémédiablement ronde, on est toujours au Sud de quelqu’un, et le mot persiste à garder sa connotation enchantée malgré les désenchantements de la réalité. Alors, qui doit-on croire ? Ceux qui le rêvent ou ceux qui le vivent ? Nul doute que les écrivains réunis sous la bannière On lirait le sud, auront chacun leur réponse, mais, quelle qu’elle soit, le Sud en sortira grandi car, chanté ou lu, il reste la destination favorite de tous les rêveurs.

Patrick Raynal, conseiller littéraire du Festival du livre

Inauguration le 25/11 à 9h45 : Coupé de ruban suivi d'un concert donné par la chorale dirigée par Catherine Fender